Je retourne à Cheseaux



Manifestations diverses de la nonchalance vaudoise: conversations ennuyeuses entendues dans le LEB; puis, immeubles carrés, lourds, à balcons colorés, toits à quatre pans ressurgis des années 70 dans le paysage mi banlieusard, mi campagnard de Romanel.

Très vite je me retrouve derrière "Pacific 231", dos poilu, maillot bleu ciel et souffle alarmé habituels.
Odeur fromageuse des pissenlits.
Toujours plus d'immeubles neufs - le mitage des campagnes ravage le paysage si mou, si vaudois, si habituel et rassurant.
Puis c'est l'enfer. Départ trop rapide, chaleur, impression de courir au ralenti, les tocards qui encombraient les premiers cent mètres me redépassent petit à petit. S'il fait si chaud, je n'irai pas aux 20 km, je me dis. Ne pas penser. Soif. Poussière du chemin qui colle au fond du cou. Les deux derniers kilomètres habituellement durs, public plus nombreux que d'habitude après le 9e, arrivée dans Cheseaux, le portique tout gonflé, le chrono, les barrières Vauban canalisantes, le type devant qui marche trop lentement, le soleil qui plombe tout. Un thé chaud bien sucré, un siège libre dans le LEB, toujours le soleil qui me gêne à travers la vitre et le retour - si doux.



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