La soirée orange (pomme avec le bour)



Volatilité des atmosphères, inconstance des acteurs, effet de vases communicants: les organisateurs de soirées dans la ville orange seraient bien avisés de conclure des assurances tous risques...
Rue de l'Albula, la recette ne prend pas à tous les coups et il faut, à mi-parcours, nous transporter de l'autre côté des voies ferrées où le marteau-pilon de la bonne vieille forge a repris son train coutumier. Les feux de bois cathodiques de l'accueil ont laissé la place à des animations synthétiques dignes de l'ORTF (mais en jaune et vert).
De la nébuleuse émerge un jeune homme de Stuttgart, au dos solaire et aux yeux transparents, qui porte une fascinante barbichette. Mais la communication s'établit plus solidement avec un garçon massif à la pilosité et aux traits réglés nets. Tandis qu'Ig rentre panser ses plaies, qu'à l'étage, D. s'organise un petit harem et que Mme Pasche fait tapisserie, une idiotie me vaut hélas d'être abruptement raccompagné vers la sortie. Sans autre dommage que celui d'une rupture prématurée des promesses de la nuit. Il faut ensuite marcher comme un cosmonaute jusqu'à Ecrevisse-Platz, dans le petit jour glauque. Heureusement que mes amis de la Terre sont là.


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