Le dépotoir

Etre bordélique, quelle plaie... A la recherche d'un CD d'images, je fouille mon sac. Rien. Alors je m'attaque à la pile qui enfle et s'étale sur mon bureau. J'atteins les strates profondes; toujours rien. J'en profite pour faire un grand débarras. Pour un bordélique, jeter est salutaire. Joie de virer des dossiers entiers. Exit "Métamorphose". Le rosâtre, baptisé du nom de code "Rideaux rouges", émet un choc mat et sourd en s'écrasant sur la pile qui atteint 15 bons centimètres. Toujours pas de CD. Mais tout à coup je vois, bien posée sur le divan, l'enveloppe qui contient ce disque... Au moins maintenant, les cartons de coupures de presse sont clos. Les livres en prêt, prêts à être restitués. Merci. Je déguste la fin du pensum "fucking bouquin" (FB).

Je me souviens d'une énumération de choses réclamées par la production d'un album d'Astérix. Pour ma part, je pourrais dire que la rédaction du FB m'a demandé au bas mot l'éjaculation de cinq décilitres de foutre. Excusez mon langage, mais bon. A chacun sa stratégie d'évitement. Moi, c'est la pognette qui m'aide à gérer l'angoisse de la page blanche. Donc je pourrais proposer à l'éditeur un appendice: ce livre a nécessité l'émission de 5 dl de sperme et la consultation de 13'824 profils de tapettes.

Sinon, les nappes phréatiques se renflouent largement, on ne me contredira pas. Hambourg approche. Voilà que le Poulet se confronte à une première baisse d'intensité dans son trip au nirvâna. Sur cette nouvelle, je pars [en long] faire 50 minutes de footing avec l'iPod. Je jette au conteneur la masse de vieux papiers. Au retour, le froid me saisit, ça me tombe sur le bas ventre. Je commence à chercher un endroit où. Au bord d'un court de tennis, un sapin me tend ses branches protectrices. Accroupi sur un tapis d'aiguilles, personne ne peut me voir. Voilà.
Avec le titre de ce post, il ne fallait pas s'attendre à un roman à l'eau de rose.

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