Gay Flop


Bienne, dimanche, 5 heures du matin.
Nous cheminons en direction de la gare dans les rues qui résonnent des cris et des pas d'autres noctambules en fin de parcours. Il fait doux. Un café dans un gobelet, sur un banc, en attendant le train. Ma chemise reste un peu humide de l'herbette où j'étais couché voici peu, sur une couverture tirée du coffre de celui avec qui nous avions décidé, vers 3 heures, de quitter la Rotonde pour cette chambre improvisée, dans l'obscurité protectrice d'un parc.
Deux petites heures de plaisir partagé pour racheter une journée de non événement. Une gay pride au rabais, sans musique, sans chars, sans véritable cortège autre qu'un défilé silencieux, anodin, qui ne se distinguait de la foule des consommateurs du samedi après-midi que parce qu'il empruntait la chaussée et non les trottoirs. Et la soirée? A l'image de la journée. Mais à quoi rimait cette pride au fond? Fierté de quoi?
Avec Ig et Pascal, nous avons plutôt célébré l'arrivée de l'été en nous baignant dans le lac, en mangeant des glaces et en jouant au domino sur la pelouse des bains publics. Avec l'été commencent les vacances.

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