Automne

Une froidure passagère annonce les climats à venir. Après-midi, la fraîcheur magnifie la lumière. Ce soir, j'entre chez moi alors qu'un front noir avance sur le lac. Un grain arrive. Les baies, bientôt douchées, se constellent de perles blanches. Un peu plus tôt, j'étais de retour au bureau pour l'audition d'une candidate à la succession de David. Puis, bref colloque avec le spécialiste RH. Il est passé 18 heures quand je m'en vais. Un vrai vendredi soir, avec cette impression de s'etre déchargé d'un fardeau, mais dont le poids demeure pourtant sur les épaules de chacun... Lumière métallique sur l'ancien Hôpital cantonal. La circulation vibre sous le Tunnel. Des courses un peu sérieuses, et puis je me calfeutre chez moi en branchant la télévision.
Une semaine un peu vaine s'achève. Mardi, entraînement avec un Poulet très déprimé, à la traîne, chargé des soucis de tout son entourage. Il faudrait qu'il réalise que l'on peut donner d'autres signes de son amour que la compassion illimitée... Mercredi, escale de Marcel. Thé, stroopwafels, herbe locale et ricannements. Pascal semble prêt à tout pour retarder le moment de se retrouver seul avec. Je le vois fumer comme un forcené pour s'abstraire. Les yeux mi-clos, il s'étend sur un tapis volant et s'évade du salon saturé de fumée - j'en emmène un nuage dans ma tête en me couchant. Hier soir enfin, un peu d'animation chez Denis où l'on fêtait les 50 ans d'A* (que l'on n'imaginait pas passant Noël l'année dernière - allélouia!). Je m'offre donc ce soir un tête-à-tête avec moi-même. Je fais un peu le point. Une proposition tombée dans mon mail rend moins aiguë la question du travail dont la raréfaction tendait à dominer mes pensées. J'aurai de quoi m'affairer la semaine prochaine, qui commencera aimablement puisque j'ai pris congé lundi matin. Demain, la petite fête saisonnière de Vernier, hélas sans Denis, Stef ni le Poulet - mais avec le Didy (pas revu depuis Berlin), le Gamin, certainement les Ours et aussi Yohann. Il est question d'y aller en kilt... Vraiment, de menues préoccupations.