Adieu
Samedi Il faut que je sorte. Que je m'aère. Je me prépare. Je n'ai plus de tête. Des messages en pagaille, des appels, c'est sans fin. Plus tôt, dans la matinée, j'ai mis de la musique, fort, j'ai passé quelques morceaux pour toi, même Je suis malade, par Dalida; ensuite de la salsa, je me suis mis à danser, d'abord en écartant les bras, puis j'ai dansé avec toi, un verre de vin rouge à la main, je pleurais et je souriais, dans le soleil printanier qui perçait les vitrages. C'était si bon. Je me prépare deux joints, je les mets dans l'étui à lunettes. Le temps passe vite. La perspective de la course en bus, interminable, me rebute. Je prends un Uber. Il me laisse au Grand Mont. Je me mets en chemin, un chemin qu'on a parcouru si souvent quand on avait peu de temps et qu'on avait besoin de faire quelques pas; et malgré cela, à chaque fois tu hésitais sur la direction à prendre en quittant le bus, cela m'amusait toujours. Voilà, je marche e