Aubonne reloaded
Embouteillages à la sortie d'Aubonne. La folie des doubles ronds-points autour de l'échangeur. La voirie tente de s'adapter à la frénésie commerciale du périmètre, mais ne digère pas les flux de bagnoles aux heures de pointe. Heureusement qu'on est parti tôt! 29 degrés au thermomètre du tableau de bord quand on arrive. Se changer dans le vestiaire de la salle omnisports. Toujours les mêmes visages. L'odeur de Fortalis. Les vilains carrelages. Le Tour du Pays de Vaud. L'heure du départ approche. Plaisir d'un parcours désormais connu. Après le pont, passage surréaliste à travers le "village nègre", vision fugace d'un jeune type, hilare, en costume cravate, appuyé au mur d'une bicoque; plus loin, une bagnole garée au beau milieu du chemin. A côté brûle un gros feu de déchets de bois. Etrange zone de non droit, avant la rude montée dans les vignes. Bientôt se profilent les façades de Saint-Livres, chapes de tôle, petites fenêtres, cadre de verdure. Je pense à Denis. Le sentier file dans les bois, les champs. Le plus dur est fait. Je me rends compte de la puissance qu'il me reste sous les semelles à la deuxième grimpée. Des maisons isolées dans les champs. Des paysans près de rares fermes, qui nous encouragent. Ensuite, la descente terrible, mon corps tremble à chaque foulée (elles me paraissent démesurées!), ce choc répété crée un point menaçant dans mon abdomen. Tout en bas de la côte, la vilaine usine électrique, puis la route à traverser (la protection civile bloque le trafic); enfin la dernière montée sous les arbres. Au chrono, une minute et demie de mieux que l'an dernier. Je suis en forme, c'est bien.
Au retour, on passe prendre un verre chez Dino. La route traverse la zone marchande d'Etoy: de rond-point en rond-point, le ruban de bitume se faufile entre les blocs métalliques bardés d'enseignes aux noms plus ou moins barbares... Voilà une généreuse portion du territoire (le nom du cadastre est "Grosses terres"...) sacrifiée sur l'autel de la consommation. Enfin! Il faut bien que les chalands fassent leurs emplettes quelque part...
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